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Retour au blog de x-SuJu--SHINee-x

OS - Note to God

OS - Note to God
Titre : Note to God
Auteur : Yeol
Pairing : KyuSung
Genre : Romance, Angst, Drame
Rating : PG
Disclaimer : Les Super Junior ne m'appartiennent pas, ça n'a pas changé~
Résumé : S'éloigner de l'être aimé est-elle réellement la meilleure solution pour le protéger ?
Note de l'auteur : Ce OS est inspiré de faits réels, certes davantage romancée et tragique que la réalité, heureusement, mais ça ............................a été assez dur de l'écrire.
 
 

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« Si j'écrivais une lettre à Dieu, je lui dirais que l'amour est un sentiment vil et mesquin qui, même si on tente de le fuir, parviendra toujours à s'accaparer notre c½ur. »
 
En cette fraiche matinée d'hiver, les rayons du soleil, plutôt timides, commençaient lentement à pointer le bout de leurs nez. Des chauffages, préalablement mis en route, émanaient une douce chaleur contre laquelle bon nombre de gens aimerait ce réchauffer. J'en faisais partie. Mais contrairement à mes camarades de classe, j'étais parvenu à me faufiler entre les tables avec rapidité et souplesse pour m'accaparer la dernière place contre le radiateur, au fond de la pièce. A cette distance j'éprouvais quelques difficultés à lire au tableau, mais qu'importe, je mettrai mes lunettes si par le plus grand des miracles la leçon parvenait à m'intéresser. Chose qui ne sembla pas arriver puisqu'au bout d'une dizaine de minutes mon attention dériva sur le grand terrain de foot du lycée, recouvert d'un épais manteau de neige. Cette couleur me rappela soudain ton teint si pure et éclatant. Qu'est-ce que j'aimais le contempler. Je pourrais y passer ma vie. Un objet rouge était étalé au beau milieu de cet espace unicolore. Une écharpe à première vue. Sa couleur de fraise des bois me fit penser à tes lèvres, si pulpeuses et gourmandes. En cet instant, je n'avais plus qu'une seule envie : poser ma main sur ta peau d'une beauté froide à en couper le souffle tout comme un enfant viendrait déposer sa main dans la poudreuse. Te serrer dans mes bras pour m'enivrer de ta chaleur, comme ce même enfant se servirait de cette écharpe pour se réchauffer.
Puis d'un mouvement lent, je rivai mes yeux vers ce soleil timide pour y admirer cette lueur de légèreté et de liberté, la même que l'on pouvait retrouver dans tes prunelles noisettes. Un océan de lumière, de pureté et d'innocence mêlées, dans lequel j'aimais me noyer, me faire submerger par tant de magnificence.

Je fus brusquement sorti de mes songes par la voix rauque et peu aimable de mon professeur de mathématiques qui me demandait, quelque peu moqueur, de venir écrire au tableau les détails de l'équation qu'il fallait – semble-t-il – faire. Bien que je n'en ai strictement aucune envie, je me levai, jetant un coup d'½il vers mes potes qui étaient pliés de rire. Arrivé face à cette immense ardoise noire, je m'emparai d'une craie blanche et commençai mon carnage. Je jouissais intérieurement de voir le visage de cet abruti d'enseignant se décomposer au fur et à mesure qu'il regardait mon ½uvre d'art. Une fois celle-ci achevée, je retournai m'asseoir à ma place avant qu'il ne m'achève à mon tour.

Finalement, je fus viré du cours, pour ne pas changer les bonnes vieilles habitudes. Rapidement, je courus dans les couloirs, dévalai les escaliers et sortis en trombe de l'établissement en direction de l'arrière-cour. Là-bas, je vis à quelques mètres de moi une silhouette svelte et élancée me tourner le dos. Je n'eus aucun mal à te reconnaître, toi et ton éternel bonnet rouge. Tu l'avais acheté l'an passé, alors que la neige venait délicatement se déposer sur ta chevelure châtain comme une douce caresse. Pourquoi rouge ? Tout simplement parce que c'était ma couleur préférée.

Lentement, je m'approchai de toi, le bruits de mes pas écrasant la neige trahissaient ma présence. Mais bizarrement, tu ne bougeas pas, gardant la même position stoïque. Tu sursautas quelque peu quand j'entourai ta taille de mes bras, collant mon torse contre ton dos.

- YeSung ? Tu m'as fait peur t'es fou, me reprochas-tu d'un air faussement boudeur en te retournant.
- Hmm désolé, m'excusai-je en faisant glisser mes petites mains le long de ta colonne vertébrale. Toi aussi tu as été renvoyé de cours ?
- On ne peut rien te cacher !

Je rigolai instantanément à ta remarque avant de te sentir frissonner contre moi. Quel inconscient, tu n'avais pas de manteau, juste un sweat noir à capuche.

- Pourquoi n'as-tu pas mis quelque chose de plus chaud ? Tu vas attraper la mort à rester comme ça !
- Mais non, t'inquiète je te dis mon amour, ça va aller. J'ai juste besoin que tu me réchauffe un peu, avouas-tu en me lançant un regard des plus pervers.

Je me prêtai volontiers au jeu, allant délicatement capturer tes lèvres légèrement violacées par la froideur du vent qui venait sans pitié fouetter nos visages. Le baiser, chaste au début, s'intensifia, une douce chaleur nous submergeant peu à peu au fil des secondes. Habillement, je fis glisser mes doigts sous ton sweat et ton T-shirt pour toucher ta peau laiteuse. Contrairement à celle de ton visage, la peau de ton dos était brûlante, aussi ardente que de la braise. Je te sentis frissonner à nouveau contre moi, la sensation glaciale de mes main frôlant ta chute de reins t'électrisait.

A court d'oxygène, nous rompîmes le baiser, collant par la suite nos deux fronts. Tu fermas les paupières, une expression sereine peinte sur ton joli minois. Moi, je te contemplais, en passant par le trait sombre de tes sourcils, la courbe légère de tes cils, la forme en amande de tes yeux dont j'imaginais la couleur noisette s'obscurcir au fur et à mesure que tes paupières se fermaient, au tracé délicat de ton nez puis à tes lèvres pulpeuses et gourmandes. Quand je les voyais, je n'avais qu'une seule envie : les goûter, appréciant avec délectation leur goût sucré, les dévorer, ressentant à chaque touché une nouvelle sensation. Lentement, je réduisis l'espace entre nous, scellant une seconde fois nos deux amas de chaire. Tes mains parcouraient mon cou, ma nuque puis mon cuire chevelu, y apposant de douces caresses.

Encore un énième moment passé en ta compagnie, seul à seul, les battements de nos c½urs rythmant nos baisers enflammés.
 

Le lendemain, quand j'arrivai au lycée, je fus accueillit par mes potes RyeoWook, EunHyuk, ShinDong et HeeChul. Je les saluai puis nous entamâmes une conversation tout à fait banale pour un mec : le match de foot d'hier soir. Je participai assidument à la discussion, étant un grand fan du ballon rond.

La sonnerie annonçant le début des cours retentit, nous intimant de rejoindre nos classes. J'étais quelque peu frustré de ne pas t'avoir encore vu, n'ayant pas eu le droit à mon bisou du matin. D'un pas las, je me dirigeai vers ma salle, escorté de mes amis.

Durant le reste de la journée, je ne te vis pas. Constatant surement que j'angoissais, RyeoWook me prit à part pour ensuite m'emmener à l'endroit où chahutaient tes amis. Ton meilleur ami, DongHae, m'expliqua qu'ils ne t'avaient pas vu depuis hier soir. Peu à peu, l'inquiétude s'empara de mon être, m'encerclant tel un épais nuage de fumée, me rongeant petit à petit de l'intérieure. Ce n'était pas ton genre de me laisser dans l'ignorance comme ça. C'était décidé, ce soir j'allais passer chez toi.

 
Me voilà devant ta grande maison, grelotant dans ce début de nuit hivernal. Je venais juste de sonner, attendant à présent que quelqu'un daigne m'ouvrir.

Au bout de deux minutes je commençai très sérieusement à perdre patience et alors que je m'apprêtai à partir, la porte s'ouvrit sur ta petite s½ur. Rapidement, je revins sur mes pas, lui demandant si je pouvais te voir. Elle sembla réfléchir quelques instants, laps de temps durant lequel tu en profitas pour te présenter à ses côtés. Sur le coup, je me figeai face à ta mine tandis que ta s½ur retournait surement dans sa chambre. Ton teint était livide, plus qu'à l'accoutumée. Il ne reflétait rien, si ce n'est une profonde fatigue à en juger par tes cernes.

Sans plus attendre, je me jetai dans tes bras, humant ce parfum qui m'avait tant manqué. Toujours collés l'un à l'autre, tu me fis entrer, refermant la porte derrière nous. Lentement, tu m'y adossa, posant ton front sur mon épaule. Nous restâmes ainsi plusieurs minutes, écoutant le silence seulement brisé par nos respirations. C'est vrai on était jeudi, tes parents n'étaient pas à la maison. Un petit plus pour nous retrouver.

Je pris ton visage en coupe et m'apprêtai à t'embrasser chastement quand tu te reculas vivement.

- Je suis malade je crois... Je ne voudrais pas que tu tombes malade à cause de moi...
- Rien que ça ? Aller, cesse de réfléchir et viens par là, t'ordonnai-je gentiment avant de déposer mes lèvres sur les tiennes.

Leur texture, leur saveur m'avaient horriblement manqué. Je passai alors ma main dans tes cheveux, les caressant inlassablement tandis que les tiennes se frayaient un chemin sous mon sweat bleu marine. Peu à peu, nous nous réchauffions, créant une ambiance chaleureuse tout autour de nous. Nous étions comme dans un cocon de bonheur et d'amour d'où personne ne pouvait nous en extirper.

Après plusieurs minutes de tendresse, nous nous séparâmes à contre c½ur, en manque d'air. Seul le son de nos soufflés erratiques se répercutait sur les murs de l'entrée. Du moins, jusqu'à ce que je prenne la parole :

- Qu'est-ce que tu avais ?
- Hmm juste des maux de tête...
- Encore ? Ça fait un moment que ça dure quand même...
- Ne t'inquiètes pas, mon médecin m'a donné des médocs pour la migraine.
- Bah si justement je m'inquiète ! Tu ne m'as pas répondu de la journée...
- Désolé, j'avais éteint mon portable...
- Tu reviens demain ?
- Et comment !
- Tu es sûr ? Je veux dire, si t'es encore malade ça ne sert à rien que ça empire...
- Ça va ne, t'inquiètes pas !

Tu me souris pour tenter de me rassurer. Malgré ce sentiment étrange qui tenaillait mes entrailles, je me forçai à te sourire en retour. Nous passâmes la soirée ensemble puis aux alentours de vingt deux heures, nous montâmes nous coucher. Seulement vêtus de nos boxers, nous nous glissâmes sous la couverture, enlacés étroitement l'un contre l'autre. Après un dernier baiser langoureux, nous nous fîmes happés par les bras de Morphée.
 

Les jours passaient et se ressemblaient : nous nous faisions renvoyer des cours, histoire de partager un énième moment rien que tous les deux.

Un après-midi, alors que je rigolais ouvertement pendant le cours de mathématiques, la porte de la classe s'ouvrit à la volée avec pertes et fracas, faisant ainsi sursauter les élèves. DongHae apparut, essoufflé, à l'embrasure. Il sembla chercher quelqu'un et, subitement, posa son regard sur moi. Une boule se forma dans mon estomac. Je sentais que quelque chose n'allait pas...mais quoi ?

- YeSung, KyuHyun a fait un malaise en cours d'anglais, il est à l'infirmerie !

Ni une, ni deux, je me levai brusquement de ma chaise, raclant bruyamment les pieds de cette dernière sur le sol. J'ignorai les protestations de mon professeur et courus à toute allure en direction de l'infirmerie. Mon sang battait à mes tempes et j'avais l'impression que mon c½ur allait finir par sortir de ma poitrine tellement il frappait fort contre ma cage thoracique. A une vitesse fulgurante, le dévalai les escaliers, sautant les quatre derniers pour arriver plus vite au lieu désiré.

Quand j'ouvris la porte de l'infirmerie, le bruit assourdissant fit sursauter l'infirmière qui tamponnait ton front d'un linge mouillé. Je m'approchai rapidement de ton chevet, pris place sur le rebord du matelas puis agrippai délicatement ta main.

- Comment va-t-il ? Que s'est-il passé ? Qu'est-ce qu'il a ???
- Doucement jeune homme, doucement. Je ne peux rien dire pour le moment. Ça peut tout aussi bien être un coup de froid ou du surmenage, comme ça peut très bien être autre chose.
- Qu'entendez-vous par « autre chose » ??!
- Je ne préfère pas m'avancer, en revanche je vais de ce pas prévenir ses parents, déclara-t-elle en se levant puis se dirigeant vers son bureau. Pendant ce temps, tamponnez-lui délicatement le front avec ce linge.

Je m'exécutai, les mains tremblantes. J'avais peur. Horriblement peur pour toi. Tes yeux s'ouvrirent lentement quelques secondes plus tard, encrant tes prunelles chocolat dans les miennes. Je pouvais aisément lire dans ton regard des excuses, celles de me faire subir tout ça. Mais pourquoi ? Après tout, c'était toi qui n'allait pas bien. Je me penchai alors au dessus de ton visage et y déposai un tendre baiser sur ton front. Je me fichais éperdument que l'infirmière se pose des questions, après tout, nous n'avions rien à cacher. L'amour devait se crier haut et fort.

 
Cette après-midi là, je n'avais plus goût à rien. Tes parents étaient venus te chercher et moi j'avais dû retourner en cours, me prenant de plein fouet les réflexions de ce professeur de mes deux sur le fait d'avoir déserté le cours au beau milieu de la leçon. Mais il se rendait compte de ce qu'il disait ce con ?! Tu avais fait un malaise, toi l'homme de ma vie, et il faudrait que je reste les bras croisés ?! Heureusement pour cet enfoiré qu'il y avait des témoins sinon je l'aurais massacré sur place ! Maintenant, tout ce que j'espérais, c'était que tu n'aies rien de grave...

 
« Si j'écrivais une lettre à Dieu, je le traiterais d'assassin pour oser priver un être si pure et innocent de sa vie. »
 
 
Cela faisait trois jours que l'incident c'était produit. Le soir-même, j'étais passé chez toi mais personne ne m'avait ouvert. En fait, en y repensant, la maison était déserte.

Le lendemain, j'étais revenu. Mais encore une fois, personne. Je commençais sérieusement à m'inquiéter. Tu ne répondais à aucun de mes messages, et encore moins à mes appels.

Ma journée de cours fut vite finie et les aiguilles que le cadrant de ma montre renfermait indiquaient dix-huit heure dix. La nuit tombait peu à peu sur la ville, soustrayant à notre belle capitale le moindre rayon de soleil. De loin, je vis HeeChul et RyeoWook courir vers moi. D'un geste de la main, je leur signalai que j'étais pressé et que par conséquent je ne pouvais les rejoindre. Ta s½ur finissait les cours à dix-huit heures trente et j'avais dans l'idée de lui soutirer quelques informations. Je me mis donc à courir à vive allure, ne prenant même pas conscience que mes poumons s'enflammaient à chaque bouffée d'air.

Soudain, je l'aperçus, sortant de son établissement avec des amis.

- KyuHae !!

Elle se retourna, surprise. Arrivé à sa hauteur, je la fixai intensément tandis que les deux garçons de la bande me toisaient d'un regard dédaigneux. Quant aux trois filles qui l'accompagnaient, je les vis rougir comme des tomates en gloussant.

- YeSung ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- C'est qui ce bouffon ?! Lança l'un des deux types.
- SiWon, reste en dehors de ça s'il te plait.
- T'es qui pour parler aussi familièrement à ma copine, hein ?!

Je me contentai de l'ignorer et poursuivis :

- Où est KyuHyun ?
- YeSung, je ne pense pas que ce soit le bon moment il-
- KyuHae ! Je ne te demande pas ton avis sur la situation mais le lieu où se trouve mon copain !
- Yah ! Tu lui parle mei-
- Toi, ta gueule ! Hurlai-je à l'encontre du dénommé SiWon. KyuHae, je t'en prie, dis-moi où il est...

Elle sembla réfléchir. Dans mon esprit, les secondes qui défilaient ressemblaient à des minutes. De longues minutes même. Puis dans un soupir, elle déclara :

- Il est à la maison. Il est rentré ce matin.
- Rentré d'où ?
- Ça, ce n'est pas à moi de te le dire, mais lui.
Je la regardai fixement, assimilant l'information puis, précipitamment je la remerciai et me ruai en direction de la maison des Cho.
 
Après une bonne dizaine de minutes, j'arrivai enfin devant ta maison. Je courus jusqu'à la porte et frappai de toutes mes forces. Je savais que tu étais seul, ni la voiture de ta mère, ni celle de ton père n'étaient garée.

Au bout de deux minutes peut-être, tu daignas enfin m'ouvrir. Immédiatement je te pris dans mes bras, te serrant comme si ma vie en dépendait. Je humai ton parfum, nichant mon nez dans le creux de ton cou. Lentement, tu répondis à mon étreinte. Je sentais que tu n'étais pas au meilleur de ta forme, tes gestes étaient lents, difficiles, comme si chaque membre de ton corps pesaient une tonne.

De longues minutes s'écoulèrent avant que nous ne rompions l'échange. Je plongeai aussitôt un regard sérieux dans tes yeux chocolat, cherchant vainement une réponses à toutes ces questions qui taraudaient mon esprit. Tu me souris. Pourquoi ? Pourquoi ce sourire ? Pourquoi mon c½ur se serrait-il à la vue de ce mince sourire ? Bizarrement, tu sembla déchiffrer mes pensées. Je sentis le touché délicat de ta main sur ma tête. Tu aimais jouer avec une mèche de cheveux à chaque fois que quelque chose n'allait pas. Qu'était-ce cette fois-ci ?

- Kyu-
- Il faut qu'on arrête.

J'écarquillai soudainement les yeux. Que venais-tu de dire ? Arrêter ? Mais arrêter quoi ? Je ne comprenais pas. Ou plutôt je ne voulais pas comprendre. Oui. J'avais peur de comprendre. Toutes pensées cohérentes me quittaient peu à peu, si bien que la seule chose que je réussis à sortir fut :

- Eh ?
- YeSung... Je t'aime. Tu le sais, n'est-ce pas ? Mais... Toute chose à forcément une fin. Et... notre histoire ne faisait pas exception à la règle... Je suis déso-
- Tu te fous de moi, hein ?
- YeSung, ne sois pas borné, ne complique pas les choses pour une fois, s'il te plait... soufflas-tu en prenant bien soin d'éviter mon regard.
- Pourquoi ? Pour-pourquoi ?? Si-si tu m'aimes, alors pourquoi me quitter, hein ? J-J'ai fait quelque chose de mal ?

Tu daignas enfin me regarder droit dans les yeux. Je pus voir clairement au fond de tes prunelles une profonde tristesse. Les larmes roulaient à n'en plus finir le long de mes joues satinées et rebondies. Tu esquissas un pas en avant, mais rapidement je reculai.

- Ne m'approches pas...
- YeSung..
- Non ! Co-comment tu peux me faire ça ? Réponds !
- C'est compliqué..
- Ah ça pour être compliqué, ça l'est ! Je comprends plus rien ! Si tu m'aimes, pourquoi me quittes-tu merde ?!
- Pour t'éviter de souffrir !

Je voulus répliquer mais bizarrement, les mots moururent dans ma gorge. Tu me cachais quelque chose, j'en étais persuadé à présent.

- Souffrir... ? Que se passe-t-il... ?
- ...
- Dis moi Khyun'ah, repris-je la voix tremblante, tu ne pensais tout de même pas me quitter sans m'en donner la raison ?
- ...
- Khyun'ah !
- ...Un an...
- E-eh ?
- ...Un an... Je n'ai plus que...un an...à vivre...

Mon corps se figea sur place. Mon sang se glaça d'effroi. Avais-je seulement bien entendu ? Je m'appuyai d'une main tremblante contre le mur du couloir, ayant peur de m'écrouler dans les secondes qui suivaient. Mon esprit se vida totalement et une violente migraine s'empara de mon crâne. Mes larmes avaient cessé sur le coup mais bien vite, une nouvelle goutte d'eau salée dévala ma joue, allant s'échouer sur la commissure de mes lèvres. De mes yeux embués de larmes, je pus voir que tu t'apprêtais à reprendre la parole.

- Je... j'ai une tumeur...cérébrale. Les médecins disent que c'est à cause de ça que ma santé se dégradait ces jours-ci. Elle a grossi.
- Mais il-il doit b-bien y avoir une opération ou-
- Je ne la ferai pas.

Je restai interdit. Mon monde s'écroulait tout autour de moi, les barrières s'effondraient sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Toi, l'homme de ma vie, le détenteur de mon c½ur... Tu osais volontairement m'abandonner ? Je ne te pensais pas aussi cruel...

- ...Pourquoi... ?
- ...J'ai peur de t'oublier...

Une larme, une seule, roula sur ta joue. Pour la première fois depuis que j'étais arrivé quelques minutes plutôt, je compris quelque chose. En faisant cette opération, tu risquais de perdre la mémoire... Soudain, je me rappelai d'une phrase que tu m'avais dit quelques semaines après notre officialisation, lorsque notre chemin avait croisé celui d'une vieille femme atteinte d'Alzheimer : « Je préfère de loin t'effacer volontairement de ma mémoire plutôt que d'y être obligé, car de ne plus pouvoir te reconnaître te ferai souffrir, et ça, jamais je ne pourrai le concevoir.»

Ce que tu voulais dire par là, c'était que si tu en venais à perdre la mémoire, tu préférais d'abord m'oublier en me quittant, car même si je savais que tu m'aimais toujours, la douleur de mon c½ur serait moindre que si je te voyais tous les jours sans que tu ne puisses me reconnaître. Ton esprit était tordu, mais j'avais fini par m'y habituer. Cependant, je ne pensais pas que cette situation se présenterai à nous. Du moins, pas aussi vite...

- ...Khyun'ah... Que ce soit bien clair.. Je refuse de-
- Aurais-tu oublié ce que tu m'as dit ce jour-là ? Que même si tu devais cruellement en souffrir tu acceptais mon choix. C'est le moment de mettre en pratique cette promesse et me prouver que notre amour n'est pas basé sur des mensonges.
- ... Un an... Bien..Puisque ton « désir » est de m'abandonner sans te battre...alors je respecterai ton choix, déclarai-je d'un ton amer et tremblant. Je...te laisserai m'oublier...

Nos regards se croisèrent, le tien empli de gratitude et le mien..vide. Tremblant comme une feuille, j'esquissai un pas en arrière, prenant soin de ne pas rompre le contact visuel. Mais il fallut bien qu'à un moment cela arrive et à cet instant bien précis, je me retournai et ouvris la porte d'entrée sans un regard en arrière.

Quand la porte fut fermée. Je m'y adossait contre. Mes jambes me soutenaient difficilement, si bien que je dû rester ainsi une bonne minute durant. Je soufflai avant de commencer à marcher lentement en dehors de la propriété. Je sentis soudain quelque chose de glacial s'échouer sur le bout de mon nez. Puis une autre, et encore une autre. Je levai alors les yeux au ciel et constatai avec surprise qu'il neigeait. Je n'avais même pas remarqué qu'une fine pellicule de neige s'évertuait à recouvrir le manteau blanc que la précédente averse avait laissé derrière son passage. Là encore, je repensai inconsciemment à ton teint pâle semblable à la poudreuse qui venait lentement se déposer sur mon visage et mes vêtements. Je me mis alors à sangloter. Tu n'étais qu'à quelques mètres de moi cependant, rien que de savoir que jamais plus je ne pourrai te revoir me brisait le c½ur. Tu étais tout pour moi. Tu étais ma raison de vivre. Lentement, je retirai mon manteau puis le laissai tomber au sol. A quoi bon tenir chaud à mon corps alors que mon c½ur se gelait au fil des secondes ? J'enlevai également mon sweat, me retrouvant ainsi en débardeur blanc.

Le regard vide, j'avançai. Pour dire vrai, je ne faisais même plus attention à ce que je faisais. La nuit recouvrait la ville, seuls les lampadaires m'éclairaient dans mon avancée. Soudain, mon esprit se focalisa sur la vitre d'une cabine téléphonique. Bizarrement, mon reflet y était projeté. Mes yeux et mes joues étaient rougis, mes lèvres violacées par le froid qui régnait en maître sur cette nuit neigeuse. Je me sentis brusquement impuissant. Faible d'avoir accepté si facilement de me faire oublier. De rage, j'abattis alors mon poing serré dans le verre de la porte de la cabine. Cette dernière vola en éclats, les débris s'écroulèrent au sol dans un bruit strident. Les morceaux brillaient parmi les flocons de neige. L'un d'eux attira d'ailleurs mon attention. Je me laissai tomber à terre, mes genoux rencontrant alors l'épais manteau blanc. Précautionneusement, je saisis l'objet si intrigant et le contemplai. D'une forme approximativement triangulaire, sa plus longue pointe semblait d'un tranchant inquiétant. Je ne savais plus ce que je faisais. Mon cerveau était totalement déconnecté de toute rationalité. Ma main dirigea la pointe scintillante vers mon avant bras gauche, chatouillant quelques secondes le creux du poignet. Je voyais d'ici mes veines bleutées. Lentement, comme pour faire perdurer la douleur, j'appuyai sur ma fine peau avec le verre, laissant apparaître une belle goutte rouge. Quelle magnifique couleur. Identique à tes lèvres. J'en voulais plus. D'un coup sec, je fis glisser la pointe sur quelques centimètres. Un épais filet de sang jaillit, coulant au compte goutte sur la neige blanche. J'exécutai la même actions quatre nouvelles fois. Après quoi les forces me quittèrent et je ne pus plus tenir le morceau de verre au creux de ma main. A cet instant bien précis, je ne regrettais rien. Après tout, à quoi bon rester en vie sans la personne que l'on aime ? La vie ne serait que souffrance, désespoir et solitude. Mais je savais que dans quelques mois, tu me rejoindrai là-haut.
 
Lentement, je fermai les yeux, n'ayant plus l'énergie nécessaire pour les garder ouverts. Seulement, si ma lâcheté n'avait pas prit le dessus sur moi en m'ôtant ainsi la vie, j'aurais su que tu avais réfléchit et que finalement tu avais décidé quelques minutes après mon départ de faire cette opération...
 
 
« Si j'écrivais une lettre à Dieu, je lui demanderais de me pardonner pour ma misérable lâcheté et d'avoir tant blasphémé... »
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FIN

Voilà ! Encore un OS de fini..
J'espère très sincèrement ne pas vous avoir fait trop pleurer >.>
Yeol.                              

Tags : One Shot, Super Junior, KyuSung, Shonen-Aï, Angst, Romance, Drame, Tragique, Tragédie, KPOP
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Commenter

#Posté le dimanche 18 juillet 2010 10:44

Modifié le mercredi 21 mai 2014 10:19

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Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.224.99.70) si quelqu'un porte plainte.

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Visiteur, Posté le vendredi 07 mars 2014 14:00

C'est trop triste mais très belle histoire :')


yessika17, Posté le dimanche 03 novembre 2013 08:33

sublime histoire j'en ai les larmes aux yeux


Nihon-no-tamashi, Posté le vendredi 05 juillet 2013 16:42

Les OS KyuSung sont rare, pourtant ce pairing mériterais toute notre attention. Comme ton OS. Je ne pensais sincèrement pas que ça finirais en Death-Fic, d'ailleurs tu as raison de ne pas le dire au début, en général ça fait fuir.
Le coup de la maladie est classique, mais en même temps grâce à la fin et à la beauté de l'écriture, des descriptions, et des sentiments, tu donnes une profonde originalité à cette histoire. Du moins c'est ce que je pense. La toute fin, quand YeSung décide de mettre fin à ses jours; on ressent une telle émotion! Le décor est vraiment bien choisit; on ressent presque toute sa détresse, mais son amour est tellement profond que ça nous semble aussi inaccessible.
J'ai vraiment apprécié cet OS, sincèrement. C'est beau, pur, et profondément triste.
Merci ♥ ♥

Yoi
@Kolinechan


kpopfan-fiction, Posté le lundi 08 octobre 2012 15:55

Sa m'énerve ! A chaque fois que je lis un os de drame je pleure pendant dix minute T_T lol ton os est juste magnifique ...


Keita-Hestuko, Posté le samedi 08 septembre 2012 14:30

Oooh. Je ne m'attendais vraiment pas à la fin. *larme aux yeux*


Chi-Bee, Posté le jeudi 06 septembre 2012 12:25

Wouh, ça respire la gaieté par ici lol!
C'est une très belle histoire mais très négative...
et puis à la fin on peut pas s'empêcher de penser "mais quel con!" (en revanche me demande pas lequel des deux...)
bref... j'ai pas la patience de commenter plus, je continue à lire

Chi-Bee (^0^)/


The-Tsukiyomie-Twins, Posté le mardi 31 juillet 2012 19:32

J'aime trop cet os mais c'est trop triste :'(


Lilou-grenouille, Posté le mardi 31 juillet 2012 18:00

Ouin!


X-Super-Juniors-Fiic-X, Posté le samedi 10 mars 2012 15:37

C'est trop triste T-T


Kim-and-HyoSeon, Posté le vendredi 17 février 2012 06:39

J'aiiiiime je suis fan de cet OS . Certes tragique mais magnifique ^_^ !
Kim =) !


Asia-fiction-Asia, Posté le dimanche 22 janvier 2012 13:44

Un os tout simplement magnifique.
Bon bah maintenant je vais pleurer pendant un petit moment haha
Mais merci beaucoup pour cet os superbe :)


mangatop-anime, Posté le dimanche 09 octobre 2011 14:13

c'est super triste T-T


LadyHee-gif, Posté le vendredi 07 octobre 2011 16:40

" j'aurais su que tu avais réfléchit et que finalement tu avais décidé quelques minutes après mon départ de faire cette opération... "

Finir sur cette phrase ... Je pense que c'est ce qui m'a le plus choqué et m'a fait pleurer ...

Un vraiment superbe OS


LadyHee-gif, Posté le vendredi 07 octobre 2011 16:38

Wow, super OS !
J'ai vraiment été touchée et j'en ai pleuré


Yaya, Posté le vendredi 30 septembre 2011 07:02

Wooh. Je pense que tu mérites ce vote. Comme je n'ai pas de skyrock , je ne laisse pas de commentaire d'habitude. Mais là , il le fallait , c'est sublime , magnifique , horrible , j'ai pleuré. ;_; En tout cas bravo ♥ Surement l'une des fictions les plus émouvantes que j'ai pu lire :)


A-NiWa-K, Posté le lundi 19 septembre 2011 17:59

mais vraiment super belle OS ^^
j'adore


A-NiWa-K, Posté le lundi 19 septembre 2011 17:58

il et super ton texte ^^
on est en concurrence XD bonne chance je pense que tu plus de chance que moi de gagner a ce concoure XD


JungHyo, Posté le dimanche 18 septembre 2011 07:23

En tous cas , j'ai beaucoup aimé. <3
Thanks gurl ~


JungHyo, Posté le dimanche 18 septembre 2011 07:20

" Seulement, si ma lâcheté n'avait pas prit le dessus sur moi en m'ôtant ainsi la vie, j'aurais su que tu avais réfléchit et que finalement tu avais décidé quelques minutes après mon départ de faire cette opération "
ça m'a tuer. ._.


JungHyo, Posté le dimanche 18 septembre 2011 07:20

C'étais trop beau.


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